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Inde du Nord : Ladakh

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Inde du Nord : voyage au Ladakh  

En transit à Delhi dans une chaleur étouffante et collante, pratiquement 40° au compteur. J’essaie quand même de rentabiliser la journée d’attente en visitant des sites méconnus, loin de l’agitation touristique habituelle, que je n’ai pas encore vus lors de mes précédents séjours.
Un autre voyage en Inde ! En plein mois de juillet… une période où il fait beaucoup trop chaud ! mais ce voyage sera très spécial car au Ladakh : l’Himalaya indien. Situé à l’extrême nord de l’Inde entre l’Himalaya et la chaîne du Karakoram, le Ladakh est une région de l’État indien du Jammu-et-Cachemire, parfois appelé le petit Tibet. Un territoire isolé du reste de l’Inde où les routes ne sont ouvertes que quelques mois dans l’année entre juin et septembre. Un désert froid, dont une grande partie dépasse les 3500m d’altitude, célèbre pour ses paysages montagneux et sa culture bouddhiste tibétaine. La plupart des habitants de la région parlent le ladakhi, un dialecte proche du tibétain.

C’est au Xème siècle, à la suite d’une violente guerre civile au Tibet, qu’une partie de la famille royale tibétaine s’exile au Ladakh et y fonde le premier royaume ladakhi qui variera d’importance au cours de siècles au gré des conquêtes ou invasions. En 1947, quand le Cachemire se rallie à l’Inde qui vient d’obtenir son indépendance, le Ladakh est déclaré partie intégrante de l’Inde.

Un voyage au Ladakh, situé sur les contreforts de l'Himalaya indien, c’est d’abord une aventure physique sur le toit du monde. Un voyage en apesanteur entre 3500m et 7000m d’altitude sur une terre tout en contrastes et en relief, perdue aux confins des frontières pakistanaise et chinoise. Un éblouissement de chaque instant devant tant de beautés. Un cadre naturel somptueux pour découvrir les richesses invisibles qui sont celles du cœur et de l’esprit. Un voyage initiatique réservé aux amoureux de grands espaces vierges, de rencontres humaines riches et chaleureuses où le récit n’est jamais écrit à l’avance.

Un voyage au Ladakh est forcément spirituel, un espace de méditation qui prend tout son sens en écoutant la litanie des moines récitant les tantras au son des conques, une rencontre avec le bouddhisme tibétain, des hommes à la foi préservée, où plane la présence du Dalaï Lama.

Un séjour où le temps s'arrête et où l'esprit se régénère loin du tumulte de nos métropoles, là où l’air à l’oxygène raréfié d’autant plus précieux et la nature sont purs.

Bienvenue si près du ciel, bienvenue au Ladakh !

Météo Delhi © meteocity.com
 
 
 

Leh

 

Et c’est l’œil collé au hublot que, de bon matin, je découvre pour la première fois cet endroit fascinant. Défilé de crêtes pelées, à-pics vertigineux, damier de champs aux dégradés de verts et ors, chörten chaulés de blanc, les premiers symboles bouddhiques avec le monastère Spituk qui jouxte l’aéroport… l’irrésistible attirance pour cet oasis d’altitude opère à fond, et je ne m’aperçois même pas de la manœuvre de l’avion pour se présenter sur la modeste piste de béton.

 
 

En posant les pieds sur le tarmac… première impression étrange… l’aéroport de Leh se situe à l’intérieur d’une base militaire. Faisant suite à de nombreux conflits, l’Inde a dû abandonner une partie du Ladakh au Pakistan et une autre à la Chine.

Il en résulte une des zones les plus militarisées de la planète, le petit Tibet a été transformé en un camp retranché, un état de siège permanent, où ses frontières ne sont que des lignes de cesser le feu en attente du prochain conflit.

Ce qui explique l’ouverture tardive au tourisme en 1974.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
 

L’arrivée dans le terminal et la récupération des bagages sont « bon enfant » comparé aux contrôles qu’il faudra franchir lors du retour.

 
 
Ladakh, Inde du Nord  

À la sortie de l’aérogare, je reçois la coutumière écharpe blanche, la kataks, en guise de bienvenue et une haie d’honneur, constituée de ladakhis en tenue traditionnelle, m’accueille… je ne savais pas que ma notoriété était aussi grande au fin fond de l’Himalaya !!!

En fait un « head lama », haut dignitaire bouddhiste Bhoutan, se trouvait dans le même avion, il est venu rencontrer le Dalaï Lama, lui-même en tournée dans la région depuis quelques jours.

 

En route pour la capitale Ladakhie : Leh. Une petite ville frontière adossée à la montagne. Une situation exceptionnelle qui a du mal à faire oublier l’alignement de casernes militaire, le trafic exponentiel, la pollution aux gaz d’échappement dans l’oxygène raréfié, les travaux de modernisation incessants dopé par un tourisme exponentiel, la poussière et la crasse partout. Le centre-ville ressemble de plus en plus à une petite ville indienne, bruyante, polluée, saturée de voitures, de restaurants, d’agences de trek et de groupes électrogènes pétaradants…

 

Le tableau est un peu austère quand on sait que le premier jour il faut s’acclimater à l’altitude : se reposer, beaucoup boire et peu manger. Il faut en principe 48 heures à l’organisme pour fabriquer suffisamment de globules rouges, seuls capables de fixer l’oxygène diminué dans l’air.
Comme j’ai la chance, jusqu’à maintenant, de ne pas ressentir les effets du mal des montagnes (maux de têtes, étourdissements, nausées…). J’en profite, tout en restant raisonnable, pour « apprivoiser » le centre-ville médiéval et d’aller jusqu’au très ancien monastère Sankar Gompa.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
 

Un lieu calme et reposant, rempli de dévotion qui abrite de très belles fresques et la résidence de Kushok Bakula, le maître spirituel du monastère de Spituk, un des Lama les plus connus et respectés du Ladakh. L’aéroport s’appelle d’ailleurs : « Kushok Bakula Rimpochee ».

 
 
Ladakh, Inde du Nord  

À 15 km au sud de Leh, accroché à un rocher, le complexe de Shey, ancien palais d’été des rois du Ladakh jusqu’au XVIe siècle comprend également un monastère (le gompa : monastère en tibétain), partiellement utilisé, une petite bibliothèque, une collection de thangkas (peinture sur tissu déroulé), des chortens (petit stupa) éparpillés dans les champs environnants et murs mani (murs de pierres entassées).

La statue de Bouddha haute de 12 mètres, en cuivre plaqué or, est la plus grande de la région.

 
     
 

A une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Leh, se trouve le célèbre et magnifique gompa de Thiksey construit en 1430. Il est formé d'une multitude de bâtisses blanches (temples et habitations des moines) nichées sur une colline qui surplombe le village qui a donné son nom au monastère. C'est un temple bouddhique appartenant à la tradition Gelugpa, appelée aussi « école des bonnets jaunes », la plus récente des quatre écoles bouddhiques et dont est issu l'actuel Dalaï-lama. Thiksey, qui abrite une soixantaine de moines, est connu pour sa ressemblance avec le fameux Palais du Potala de Lhassa, au Tibet. Comme tout monastère, il faut effectuer la visite dans le sens des aiguilles d’une montre, idem pour les moulins à prières qui renferment différents Mantras dont le plus connu est « Ôm Mani Padme Um » signifiant «Salut à toi, Ô Joyau dans le Lotus».

Dans la salle principale, se trouve un énorme Bouddha de plus de 12 mètres de haut, le Bouddha Maitreya ou Bouddha du futur, en position du Lotus. Les murs sont ornés de fresques racontant la vie du Bouddha. La cuisine mérite également le détour.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
 

À l’arrière du monastère, un bel alignement auspicieux des 9 réceptacles : 8 chörtens et un autel de protection, autour desquels moines et fidèles viennent effectuer des circumambulations quotidienne pour renforcer leur karma.

 
 

Ladakh, Inde du Nord

 

Souvent posés milieu de paysages somptueux et dans un cadre spectaculaire de nombreux gompas jalonnent la route, difficile de tous les visiter. Parmi eux :

Le monastère de Stakna, « nez du tigre », est installé  sur un éperon rocheux au bord de l’Indus.

Perché sur une colline, le gompa de Matho, fondé au XVIe siècle, est l’unique monastère ladakhi qui appartient à l'ordre Sakyapa du bouddhisme tibétain apparenté à la « secte des bonnets rouges ».

Suspendu à une colline, le monastère de Chemrey qui appartient à l'ordre monastique Drukpa, date du début du XVIIIe siècle.

 
     
 

Au sud de Leh, au fond d’une gorge et au milieu d’une oasis de peupliers et de saules, se trouve le gompa d’Hémis qui date du XVIIe siècle. Ce monastère administre tous les monastères du Ladakh et forme de nombreux Lama. C’est le siège de la lignée Drukpa et le monastère le plus important du Ladakh, résidence du grand Maître local.

Pour la petit histoire, en 1206, Tsangpa Gyaré, fondateur du monastère de Ralung au Tibet,  vit neuf dragons s'envoler dans le ciel depuis la terre de Namdruk, et c'est ainsi qu'il nomma sa lignée « Drukpa », ou la « Lignée des Dragons », en raison de cet événement auspicieux.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
 

Padmasambhava, la statue avec son air terrifiant, y est consacré lors d’un festival annuel très prisé. Il est considéré comme l’initiateur du bouddhisme dans la zone himalayenne. Le bâtiment principal possède des magnifiques vérandas de bois sculpté qui donnent sur la majestueuse cour intérieure où ont lieu de célèbres danses monastiques qui  relate sous forme de danses rituelles, la vie de Padmasambhava.

 
 

Ladakh, Inde du Nord

 

Pas très loin, un endroit étonnant, le Naro Palace où à lieu le Naropa Festival.

Il y a mille ans naissait un enfant nommé Naropada (nom tibétain Naropa) qui laissa son monde matérialiste et sa famille sur le chemin de l'illumination. À l'âge de quarante ans, il a rencontré son gourou Talopa et les douze années suivantes ont été la période d'apprentissage qui a mené son éveil. A ce moment, un Dakini est apparu et lui a présenté six ornements en os correspondant aux Six Yogas de Naropa, ce qui était l'essence des 12 années de son apprentissage. Une nouvelle ère dans le bouddhisme a commencé et Naropa a bientôt eu un grand nombre d'adeptes.

 
     
 

Toujours au sud de Leh, le palais de Stok demeure toujours la résidence de la famille royale du Ladakh de la dynastie des Namgyal depuis que la région a perdu contre les troupes du Cachemire en 1846.

Le petit musée du Palais présente une très belle collection de Perak (coiffe traditionnelle recouverte de turquoises) et de Thangkas et le Central Institute of Bodhi studies consacré à l’étude des arts tibétains.

A l’arrière du palais de Stok, un champ de stupas et chörtens avec au loin une monumentale statue de Bouddha.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
     
 

Ladakh, Inde du Nord

 

Généralement, c’est le premier gompa que l’on aperçoit en arrivant à Leh puisqu’il domine l’aéroport. Le monastère de Spituk, bati au XVe siècle sur une colline surplombant la vallée de l'indus, est l’un des plus prestigieux de l’ordre des Gelugpa, « secte des bonnets jaunes ». Des Thangkas par centaines, tous réalisés avec des couleurs naturelles et en soie.

Les Thangkas sont des tentures murales, exécutées sur une toile plus ou moins fine de lin, de coton ou de soie. La toile est tendue entre deux baguettes dans les ourlets des parties supérieures et inférieurs.

 
     
 

Le mot Thangka signifie « Chose que l’on déroule » car ces baguettes permettent de rouler la toile pour la transporter. Les pigments utilisés proviennent de substances minérales ou végétales broyées et mélangées à de l’eau, de la colle et de la chaux pour conférer une plus grande résistance aux peintures.

  Ladakh, Inde du Nord

Le monastère de Phyang surplombe une vallée verdoyante irriguée par l'Indus et l’alignement de chörtens semble conduire tout droit vers le nirvana.

 

 
     
 

Ladakh, Inde du Nord

 

La vue, tout simplement époustouflante, depuis la longue ligne droite qui conduit au monastère majestueusement dressé sur la colline.

Fondé au XVIe siècle, le monastère de Phyang se trouve au cœur d’une vallée verte et abrite trois temples.

Les peintures fraiches, criardes et flamboyantes sur les murs du monastère, à l’intérieur comme à l’extérieur.

Des moines danseurs, se préparent pour le festival annuel, dans une ambiance bon enfant.

 
     
 

Si le centre-ville est bruyant et pollué, la vue de Leh depuis le toit de l’hôtel au soleil couchant impressionne de beauté.

On se sent si petit face aux sommets mythiques de plus de 7000 m qui nous entourent.

Au milieu de cette immensité aride et enclavé au milieu d’un désert rocheux, les quartiers alentours semblent paisibles et proposent de nombreux itinéraires prometteurs et intéressants.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
     

La Vallée de l'Indus

 

L’Indus est avant tout le grand fleuve mythique, qui prend sa source dans l’Himalaya, et traverse le Ladakh d’Est en Ouest et parcours le Pakistan jusqu‘à l’océan.

L’Indus, Senge Khabab en tibétain « qui sort de la bouche du lion », aurait donné son nom à l’Inde, et fait partie de ses sept rivières sacrées.

 
 

Ladakh, Inde du Nord

 

Berceau des civilisations, La vallée de l'Indus est aujourd'hui essentiellement habitée par des bouddhistes venus des hauts plateaux tibétains, c'est ici que se concentrent les plus prestigieux monastères.

À la confluence de l’Indus et du Zanskar, les fleuves sont très chargés en sédiments car l’érosion himalayenne est colossale.c'est dans ce paysage grandiose que je vais m’immerger plusieurs jours à la découverte de cette vallée mystique. Perdus dans l’immensité d’un désert minéral, entourés de vallées verdoyantes irriguées par l'Indus, protégés par les hauteurs de l'Himalaya…

 
     
 

Le monastère de Basgo datant des invasions mongoles du XVIIe siècle. Capitale du Bas-Ladakh au XVe siècle, il ne reste de la citadelle de Basgo que des ruines et deux temples. L'ensemble du site est spectaculaire et témoigne bien de la géomorphologie mouvementée de Basgo, qui forme un décor féérique.

Outre une statue géante d’un Bhodisattva assis à l’occidentale, ce sont les fresques forts bien conservées, datant du XVIe siècle et de style purement tibétain, qui retiennent l’attention. Basgo est aussi réputé pour le temple de Serzang, recelant la copie manuscrite du canon bouddhique, rédigé en lettres d’or, d’argent et de cuivre.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
     
 

Ladakh, Inde du Nord

 

Perché sur le flanc d'une petite montagne, le monastère de Likir, construit au XIe siècle, constitue une étape incontournable de la vallée de l’Indus.

C'est un des monastères les plus importants et les plus anciens du Ladakh, un joyau bien gardé et rarement visité, qui abrite une communauté de moines bouddhistes de la branche Gelugpa. L’ensemble est impressionnant, avec le bouddha de 25 mètres de haut qui veille sur le gompa, la beauté des peintures murales, des couleurs, de la décoration abondante des salles de prière.

À proximité coule l’Indus, favorisant les cultures en terrasse, ne faisant qu’ajouter au charme brut de cet écrin montagneux.

 
     
 

Un endroit superbement situé dans une courbe de l'Indus, l’Ule Ethnic Resort le seul « camp » marquant du séjour est une belle étape, sans conteste dans un site enchanteur, entouré de pommiers et d'abricotiers...

Quand nous arrivons au sommet, belvédère providentiel, c’est le souffle court que je m’installe pour savourer l’ultime récompense : le coucher de soleil sur le pyramide noire qui me fait face. Entre ciel et terre, des paysages grandioses baignés par l’atmosphère bouddhiste de l’Himalaya, un voyage paisible au bout du monde qui permet de se reposer, de remplir son esprit d’images merveilleuses.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
     
 

Ladakh, Inde du Nord

 

Les pierres Manis, qu’on retrouve près des monastères, au bord d’un sentier ou formant des murs, sont gravées d'une mantra (prière).

Leur nom provient d’un des mantras les plus fondamentaux du dogme lamaïste, « Om Ma-ni Pad-me Hum », inscrit sur chacune d’elles.

Son importance est telle, qu’il est dit que le seul fait de le voir ou de l’entendre permettrait de purifier son âme et de se libérer de son état d’ignorance.

 
     
 

Les jeunes moinillons du monastère de Lamayuru au regard rieur sont tout aussi accaparés par les tâches quotidiennes que dissipés et joueurs.

Traditionnellement, chaque famille envoie un de ses enfants étudier dans un monastère. Ici, les petits garçons sont accueillis dès l’âge de quatre ans.

Dans un confort plus que spartiate, ils vont apprendre les langues, dont le tibétain et l’anglais, ainsi que les mathématiques et la philosophie du bouddhisme.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
 

Lamayuru, le plus ancien monastère du Ladakh, renferme des fresques anciennes relatant la vie de Bouddha et une grotte sacrée où médita Naropa l'un des célèbres Mahasiddhas de l'Inde ancienne.

 
 

Ladakh, Inde du Nord

 

De nombreux objets rituel de culte du bouddhisme tibétain sont présents dans l’enceinte des lieux de prières parmi lesquels figurent en bonne place la conque et le cor (instruments de musique), le foudre ou dordjé, la cloche, le poignard, le moulin à prières, le set d’offrande à thé, qui témoignent eux aussi de la qualité des techniques. Qu’ils soient de bronze, d'os ou d'ivoire, ces objets comportent comme décor les divinités et personnages divers.

Univers clos géographiquement, mais dont les passes se sont ouvertes à des courants étrangers, le Tibet a su développer un art profondément original.

 
 

Lors de ma visite du monastère de Lamayuru, j’ai été convié à la prière du matin. Après avoir pris, de l’eau bénite chaque moine entre dans le saint des saints et rejoint sa place. Sous la direction du « Head Lama », de son second, chacun semble avoir un rôle précis, la parole, les gestes, les mains, la distribution du thé… tout paraît régit par un code bien difficile à déchiffrer…

 
 

À  plusieurs reprises, l’assembler semble s’animer subitement d’une frénésie toute particulaire jusqu’au point d’orgue où les musiciens accompagnent les chanteurs…  à moins que ce ne soit l’inverse ! Les moines soufflent dans de grandes cornes, tapent sur des cymbales, la conque retentie plusieurs fois et la cérémonie reprend plus apaisée jusqu’à la prochaine envolée.

Impossible de ne pas se laisser envahir par une espèce de fascination devant ces phases d’intense méditation en écoutant ces litanies psalmodiées et de fureur.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
 

Pour être tout à fait honnête, quand on assiste à une puja, rituel bouddhique, rares sont ceux qui peuvent se targuer d’y comprendre réellement quelque chose. Mais la magie opère, je me laisse bercer par les sons des cloches, des tambours battants, les trompes assourdissantes, des conques hurlantes… et des distributions de thé au beurre salé.

 
     
 

Ladakh, Inde du Nord

 

Sans être considéré comme une religion au sens strict du terme, la notion de dieu-créateur est notamment absente des principales formes de bouddhismes, il en possède les rites, chatoyants ou spectaculaires, la grandeur parfois monumentale et la ferveur immense et fascinante.

 
Vêtues d’une tenue traditionnelle en grosse toile, agrémentée de chaussons en feutre et munies de leur moulin à prières, ces femmes sont venues effectuer leur circumambulations, un pèlerinage dans la pure tradition du bouddhisme tibétain.
     
 

Accessible par un long sentier abrupte, le village isolé de Dha est niché sur une falaise qui surplombe la rivière de l'Indus, dans des gorges profondes.

Arrivée à l’improviste alors qu’une cérémonie officielle bas son plein et que tous les habitants ont revêtus le costume traditionnel ladakhi, ils m’invitent à festoyer avec eux, à participer au tournoi de tir à l’arc qui clôture chaque événement (une tradition ici) et à partager leur déjeuner, fort bon d’ailleurs.

Les femmes portent une coiffure appelée « peyrac », une rivière de turquoise et d’astrakan.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
     
 
Ladakh, Inde du Nord  

Source de légendes et de fantasmes, la « tribu perdue » des Brokpas  ou Drokpas est unique et cultive sa différence. Leurs yeux sont clairs, aigue-marine, noisette ou céladon mais leur peau est cuivrée.

Les Brokpas, « habitants des montagnes » en tibétain, ou Dardes-Aryens forment une communauté unique en son genre. Les origines des Dardes-Aryens sont un mystère mais, pour eux, pas de doute : ils sont les descendants des soldats d’Alexandre le Grand, qui conquit la vallée de l’Indus vers 326 av. J.C.

Ce peuple, situé au bas de l’échelle sociale, a deux doléances : obtenir des subventions pour l’agriculture et former des instituteurs pour éviter que la langue indo-iranienne qu’il parle ne tombe dans l’oubli. La pauvreté ambiante contraste avec le faste de la tenue traditionnelle, composée de broderies, de bijoux d’argent et de couvre-chefs haut en couleurs !

 
     

Retour à Leh

 

La ville haute, à plus de 3600 mètres d’altitude, est très agréable, autour de son noyau médiéval bien sûr, mais aussi d’autres quartiers qui valent le déplacement dans les ruelles étroites.

 
  Ladakh, Inde du Nord  

Ici, tous les boulangers sont côte à côte, ils préparent le Tandoori Naans ou le Chapati, le fameux petit pain rond et plat typiquement indien qui sert d’agrément mais surtout de couverts. La cuisson, qui consiste à coller la pâte sur l’intérieure de la paroi du four à bois, me rappelle étrangement ce que j’ai déjà vu en Ouzbékistan… la route de la soie n’est pas très loin !

Plus surprenant pour le visiteur en quête de bouddhisme tibétain que je suis, la mosquée de Leh, construite en 1645 et toujours appelée par certains « mosquée d’Aurangzeb », du nom du dernier grand conquérant de l’empire moghol, qui imposa sa suzeraineté sur le Ladakh.

 
     
 

Leh est dominée par l’imposant Palais Royal construit en 1600. Un palais de neuf étages totalement délabré, ancienne résidence de la famille royale ladakhi avant son départ en exil à Stock dans les années 1830, sorte de coquille vide qui se laisse visiter sans déplaisir surtout pour les panoramas exceptionnels que l’on découvre depuis le dernier étage. Depuis la terrasse du huitième étage, la lumière presqu’irréelle du coucher du soleil sur la colline enserrant la ville.

Il évoque le Potala de Lhassa qui sera construit 50 ans plus tard. Certains prétendent que plusieurs décors de « Tintin au Tibet » seraient plus directement inspirés du Palais Royal de Leh que du Potala…

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
     
 
Ladakh, Inde du Nord  

La vieille ville de Leh, qui s’étend au pied de la colline de Namgyal Tsemo , offre un labyrinthe de ruelles bordées par de vieilles maisons.

En surplomb du Palais Royal, au sommet de Namgyal Hill, se dresse le Fort de la Victoire, érigé en commémoration de la victoire du Ladakh sur les armées Baltistano-cachemiri au début du XVIe siècle, et le gompa de Namgyal Tsemo, qui datent du XVIe siècle, constituants le point culminant de la ville.

Ils offrent d'ailleurs une vue panoramique.

 
     
 

Au sommet de la colline de Namgyal Tsemo, les drapeaux à prières, claquent au vent pour disséminer les prières. Ils sont accrochés les uns aux autres en formant de véritables guirlandes multicolores (lungta).

Réalisé dans des pièces de tissu de cinq couleurs, les loungta, (chevaux du vent ou chevaux du souffle), du nom du cheval mythique imprimé sur la plupart d’entre eux, porte sur le dos le joyau qui exauce tous les souhaits.

Chaque couleur représente un élément : rouge pour le feu, blanc pour l’espace, jaune pour la terre, bleu pour l’eau et vert pour la forêt, les arbres et les cultures.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
     

Vallée de la Nubra

     
  Ladakh, Inde du Nord  

Au départ de Leh, la route s'élève rapidement pour atteindre Khardong La (« La » : col) qui culmine à 5600 m d’altitude. Le panorama sur la vallée de l’Indus et la chaîne montagneuse de Karakoram est grandiose, la démesure des montagnes himalayennes laisse le voyageur dans un état extatique.

Au sommet, une halte s’impose, ne ressentant pas les effets du mal d’altitude (ou MAM : mal aigu des montagnes), je me permets même de crapahuter et de tutoyer les sommets où s’agitent les drapeaux de prières. L’altitude est grisante, sensation d’envol et de légèreté. Dans un courant d’air, entre ciel et terre…

 
     
 

Au retour, un thé chaud revigorant m’attend, mais à cette altitude je suis étonné de ne pas ressentir le froid. J’ai pris tout mon temps pour goûter ce moment exceptionnel !

La neige bien présente sur le versant nord offre une attraction appréciée par les touristes indiens, nombreux en ce début de saison.

C'est ensuite la longue descente vers la Nubra. Malgré son altitude, ce col reste praticable toute l'année, car les chutes de neige sont ici très faibles à cause de l'extrême sécheresse de l'air. Il ne reste jamais fermé plus de deux ou trois jours.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
     
 
Ladakh, Inde du Nord  

Marmottes de l'Himalaya.

  Ladakh, Inde du Nord

Dans cette région, on rencontre encore des yacks ou yaks sauvages, facilement reconnaissable à leur corps trapu recouvert d'une épaisse et longue toison qui les protège des conditions climatiques souvent rudes à cette altitude.

 
     
 

Aux confins du Ladakh, une poignée de nomades perpétuent un mode de vie autarcique, rythmé par la recherche de pâturages à une altitude proche de celle du mont Blanc.

Leur principale source de revenus provient de l'élevage des chèvres Pashmina qui produisent le cachemire, doux et chaud.

C'est leurs poils d'hiver, fins et souples, qui tondus ou enlevés à la brosse, lors de la mue de printemps, donne une laine très soyeuse, qu'on tisse pour fabriquer les coûteuses étoffes en cachemire (châles et pull-overs).

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
     
 
Ladakh, Inde du Nord  

La vallée de la Nubra est le point le plus au nord de l'Inde.

Cette large vallée à fond plat est à 3000m au-dessus du niveau de la mer, soit 500 m de moins que la vallée de l'Indus à Leh. Les températures y sont donc plus clémentes.

Son surnom de « Vallée Interdite » vient de sa proximité avec la frontière chinoise, sur l’axe de la mythique route de la soie.

 
     
 

Avant d’arriver au Silk Route Cottages, une bonne adresse et un nom qui fait rêver, je visite le monastère de Samstanling. Sur le parvis qui domine la vallée, la rencontre avec un moine âgé mais dont l’œil pétille de bienveillance me permettra une visite vip.

De construction relativement récente, entre 1840 et 1850, le monastère appartient à la secte des bonnets jaunes, gelugpa. Un escalier, de bonne facture et qui fait son effet sans être monumental, donne accès à l'ensemble des bâtiments alignés.

Les anciennes et les nouvelles salles de prière sont décorées avec de magnifiques statues, des fresques et des peintures murales raffinées et remarquables.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
     
 
Ladakh, Inde du Nord  

Le très beau monastère de Diskit, perché sur son piton rocheux, dont l'accès est jalonné par une kyrielle de 108 chortens. Il est visible de loin,  une statue monumentale du Bouddha Maitreya (Bouddha du Futur) domine toute la vallée de ses 32 mètres de haut. Il a été inauguré par le Dalaï Lama en 2010. Sur la gauche en contrebas de la statue de Bouddha, la résidence du Dalaï Lama quand il se rend dans la région.

Le monastère est le plus grand et le plus ancien dans la vallée de la Nubra. Il a été fondé au cours du XIVe siècle par Changzem Tserab Zangpo, un disciple de Tsong Khapa le réformateur du bouddhisme tibétain et le fondateur de l'ordre Gelugpa, secte des « bonnets jaunes ».

 
 

La météo n’étant pas clémente aujourd’hui, il nous sera difficile de trouver un créneau horaire qui permette de bien mettre en valeur cet ensemble impressionnant.

 
 
Ladakh, Inde du Nord   Des kiangs ou ânes sauvages du Tibet, le plus grand de son espèce.    Ladakh, Inde du Nord

Des chevaux sauvages de Przewalski (originaires de Mongolie), plus petits et trapus que les autres races.

 
     
 

Les chameaux de Bactriane témoins de l’époque où le désert de Hunder était une étape sur la route de la soie.

Aujourd'hui la plupart des chameaux vivent en liberté dans la vallée, seuls quelques-uns sont utilisés pour balader des touristes au milieu des dunes et de ce paysage étonnant et vivre une expérience inoubliable.

Les dunes de sable, entourées de montagnes aux sommets enneigés, sont un mélange de sérénité et de nature sauvage.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
     
 
Ladakh, Inde du Nord  

Élevage de yaks, évoluant en liberté, en train de pâturer.

 
     

Retour à Leh

 

La ville de Leh est devenue le point central des excursions touristiques dans le Ladakh. Une sorte de camp de base, où l’on revient entre deux excursions, pour quelques heures avant de repartir au petit matin suivant en exploration au fin fond d’une vallée. Une étape pour recharger ses batteries, à tous les sens du terme, puisqu’en dehors de la capitale l’infrastructure hôtelière est quasi inexistante et ne permet souvent que l’hébergement dans des camps de toile rustiques dépourvus d’électricité.

 
  Ladakh, Inde du Nord  

 

Comme les voies du Bouddha sont impénétrables, il n’est pas inutile d’aller finir la journée par une méditation contemplative, et panoramique, sur Shanti Stupa, ou chörten pour la Paix.

Edifié en 1991 sur une hauteur dominant la vallée, dans un louable effort d’œcuménisme, pour promouvoir l’entente cordiale entre les différentes communautés.

 
     

Pangong Tso

     
  Ladakh, Inde du Nord  

Que la route est belle ! 150 km d’une route initiatique entre Leh et le Pangong Tso, situé à 4500 mètres d'altitude.

La route à flanc de montagne s’élève rapidement en lacet sur cet ancien itinéraire caravanier. Bientôt nous atteignons le Wari La, qui « plafonne » à 5280 m.

La vue est vraiment très belle et le décor des plus sauvages…

Après la descente dans la vallée de Sakti, la route reprend de l’altitude et passe par le Chang La, un autre haut col routier perché à 5486 m, d’où la vue sur les massifs voisins, notamment le Kang Yatse à 6400 m, est impressionnante.

 
     
 

La route traverse une superbe vallée d’alpage, passe sur les rives du Chang Tso, puis s’engage dans la vallée de Tangse mais progresse toujours au milieu de paysages somptueux.

Au bout de la route, au terme de ce voyage initiatique en terre bouddhiste, proche du nirvana recherché, aurai-je atteint mon « Shangri-La » ?

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
     
 
Ladakh, Inde du Nord  

À la mode chez les indiens aisés de Delhi, le road trip en Royal Enfield sur les routes défoncées et coupées par les éboulis du Ladakh.

Le bon plan du jour : louer une moto Royal Enfield à Leh, la légendaire Bullet 350 bien sûr, ça avance pépère et ça tombe bien… les routes sont bien trop défoncées ou sinueuses pour rouler vite. Prévoir l’accessoire indispensable : le camion de secours pour embarquer l’engin quand il tombera inévitablement en panne !

 
     
   
 

Insensibles à la majesté du paysage himalayen, des yaks sont en pâture, des chevaux sauvages broutent l’herbe rase de la vallée et une marmotte et ses marmottons en pleine séance d'apprentissage de la vie.

 
     
 

Frontalier avec le Tibet, le lac Pangong est niché dans un écrin de montagnes incroyables.

Avec 134 km de long et 5 de large, c’est le plus grand lac salé d’Asie dont seulement 25% est situé en Inde alors que le reste se trouve en Chine.

L’entrée du lac est devenue le rendez-vous de villégiature incontournable des jeunes de la nouvelle classe moyenne indienne.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
     
  Ladakh, Inde du Nord  

Installation sommaire mais suffisante dans un des (trop) nombreux camps de toile saisonniers aménagé sous la chaîne des Pangong, avec vue sur le lac certes mais genre « bidonville du toit du monde ».

 
     
 

Au coucher du soleil, le site retrouve sa magie… les cimes himalayennes ont redoré leurs blasons enneigés… les eaux profondes sont parcourues de zébrures iridescentes…  à 4250 m d’altitude, la lumière fait la moitié du travail !

Sous l’effet des roches minérales et de la lumière changeante, la couleur de l’eau et de ses berges évolue perpétuellement.

L’eau du lac est une variation de bleu turquoise magnifique, digne des plus beaux lagons.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
     
  Ladakh, Inde du Nord  

Immergé dans cette nature spectaculaire, entre les vallées verdoyantes baignées par le lac Pangong et la chaîne Himalayenne, j’attends chaque jour la lumière qui s’offre à mes yeux émerveillés et qui me fait le témoin privilégié, d’une nature grandiose dont l’harmonie se mêle à la paix de la méditation. Splendide !

L'ouverture sur le monde du Ladakh et des pays de l’Himalaya a percé une part du mystère entourant cette vaste zone. Mais la « magie » opère toujours. Les cimes de l'Himalaya offrent des paysages fabuleux suspendus à ses flancs ou blottis sur ses contreforts, des montagnes plus majestueuses, des espaces plus vastes, des cultures encore plus fascinantes que tout ce qu'on avait imaginé.

 
     
 
Ladakh, Inde du Nord Ladakh, Inde du Nord Ladakh, Inde du Nord
Mouette rieuse   Tadorne casarca   Harle huppé

Bien qu’il n’y a pas de poisson ou de vie aquatique dans les eaux du  lac, à l'exception de quelques crustacés, le lac Pangong est une zone humide de première importance pour certains oiseaux migrateurs parmi lesquels on retrouve :

La Mouette rieuse, reconnaissable grâce à son capuchon brun noir, paraissant noir de loin. (Black-headed Gull)

Le Tadorne casarca, une sorte de gros canard (Ruddy Shelduck)

Le Harle huppé, une sorte de canard plongeur, ici une femelle avec sa couvé le mâle ayant la tête noir. (Red-breasted Merganser)

 
     
 

Au Ladakh, le yak est fréquemment croisé avec des vaches, les hybrides sont des dzos et remplacent admirablement bien les yaks aux faibles altitudes. Ils sont utilisés comme animaux de bât et pour les travaux aux champs.

Le yack domestique est une richesse pour les ladakhis. Cette bête de somme peut porter jusqu'à 130 kg. Elle produit du lait avec lequel on fait ce beurre si bon dans le thé salé !... et aussi des fromages.

La bouse de yak, que l'on voit sécher l'été sur les toits des villages, est souvent le seul combustible disponible pour les habitants des hauts plateaux.

  Ladakh, Inde du Nord

 

 
     

dernier retour à Leh

 

Réfugiés tibétains fuyant l'oppression chinoise, moines faisant l’aumône, paysans venus des environs vendant à même le sol fruits et légumes, commerçant musulman… la rue principale de Leh est un véritable lieu de rencontre multiculturel.

 
 
Ladakh, Inde du Nord  

Une femme, réfugiée tibétaine, répète les gestes millénaires du filetage de la laine, qui lui permettra ensuite de tisser ses vêtements...

Un vieil homme en habit traditionnel et au visage ridé compte autant sur son commerce de pierres  multicolores semi-précieuses (???) que sur son image qu’il monnaie très sympathiquement. Une figure locale.

Venu du Zanskar voisin en pèlerinage,  une paysanne des hauts plateaux himalayens égraine méthodiquement son chapelet en bois...

Et pour terminer la visite, le joli sourire des gypsies du Rajasthan venu commercer l’été à Leh pour échapper à la fournaise du désert du Tar. Elles vivent de petits rien, vente de babioles, ballons ou plus étonnant pèse personne payant !

 
     
     

   
 

Depuis le hublot de l’avion qui s’extirpe des nuages, j’aperçois le camaïeu d’ocre d’un univers minéral desséché par les glaces, le vert des fertiles oasis, le bleu inouï des lacs d’altitude, le blanc des hautes cimes enneigées des montagnes mythiques qui créent un incomparable décor pour les monastères périlleusement perchés sur d’improbables saillies rocheuses.

Enserré dans les chaînes du Karakoram et de l’Himalaya, isolé du monde huit mois par an, le Ladakh mérite sans conteste le nom de « petit Tibet », ses hautes vallées restant l’un des bastions les plus vivants du bouddhisme tibétain.

Un voyage dans cette région située aux confins septentrionaux de l'Inde est une expérience inoubliable. Et tout bien considéré, après trente ans de baroude de par le monde, si vraiment j’avais à choisir un voyage et un seul… le Ladakh ne serait vraiment pas loin du nirvana…

Un voyage pour initiés loin du tourisme de masse.

 
     

   
 
     
 
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