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                                    Inde du Nord : voyage au Rajasthan | cliquer sur la « vignette 
												photo » pour accéder à l'album 
												photos correspondant. Bonne 
												visite. |  |  |  
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												|  |  | En
                                                quête de nirvana, de couleurs,
                                                de saveurs, j’embarque pour le
                                                Rajasthan, certainement le plus
                                                romantique des états indiens,
                                                le Rajasthan est réputé pour
                                                ses paysages désertiques, ses
                                                contes de chevalerie,
                                                d’honneur, de guerres et de
                                                rivalités. Un
                                                périple de près de 2 500
                                                kilomètres sur des pistes défoncées,
                                                des chemins sablonneux ou des
                                                routes flambant neuves, un mélange
                                                d’action et de contemplation,
                                                d’aventure et d’exotisme,
                                                d’incompréhensions et de
                                                rencontres inoubliables au pays
                                                des forteresses et des
                                                maharadjahs.
                                                
                                                 Un
                                                régal de sensations et une
                                                explosion de couleurs entre les
                                                ors des palais, les bleus de
                                                Jodhpur et les roses de
                                                Jaipur… l’Inde de mille
                                                beautés avec en point d’orgue
                                                le fameux Taj Mahal.  Aussi
                                                une vision contrastée du
                                                Rajasthan : ses Rajpoutes
                                                enturbannés, ses forteresses,
                                                ses éléphants… ses palais
                                                intimes, charmants ou glorieux ;
                                                ses temples où la ferveur de
                                                l’Inde se manifeste dans toute
                                                sa démesure ; mais aussi la
                                                campagne et ses paysans qui
                                                portent haut leur fierté et qui
                                                sont comme des seigneurs tandis
                                                que leurs femmes drapées dans
                                                leur sari de couleurs éclatantes
                                                sont autant de princesses. Et
                                                enfin, le désert du Thar,
                                                indissociable composante de ce
                                                pays. 
                                                
                                                 Autant
                                                de clichés autours du Rajasthan
                                                qui, s’ils sont bien ordonnées
                                                et montrés sous un jour
                                                authentique, ne pourrons que
                                                nous charmer. L’intensité des
                                                couleurs, la riche histoire de
                                                cette région est une initiation
                                                à l’Inde éternelle.
                                                
                                                 Un
                                                tour complet du Rajasthan, éternel
                                                et somptueux, en explorant ses
                                                joyaux architecturaux pour
                                                certains classés par l’Unesco.
                                                C’est
                                                tout simplement magnifique ! Un
                                                voyage dont on revient différent
                                                et comblé… Un voyage en
                                                « Incredible India » ! |  
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									| 
                                    Delhi
                                    express |  
									|  | 
										
											
												| 
									Munich - 19h00 - je suis prêt à embarquer 
									sur le vol Lufthansa à destination de Delhi 
									pour un départ à 19h40. Comme le vol n’est 
									pas complet, je peux disposer de deux 
									sièges, idéal pour ce vol de nuit qui ne 
									dure que 7 heures. 
									Une fois installé, il flotte déjà un air 
									d'Inde, beaucoup de passagers étant indiens, 
									et la nourriture proposée, qui ne fait pas 
									spécialement honneur au sous-continent, est 
									également indienne.  Deux menus : un 
									végétarien et un non végétarien … Je mets 
									mes bouchons et mon écran et … je dors … 
									jusqu’au petit-déjeuner ! 
									Arrivée à Delhi, capitale de la République 
									Indienne, à l'heure et il fait beau, je 
									débarque dans un terminal ultra moderne, les 
									formalités d'immigration et la récupération 
									des bagages se font en moins d’une heure. |  
												|  |  | 
									Je débarque dans le hall où je fais la 
									connaissance de Surinder qui sera mon 
									chauffeur durant tout le voyage. Doté d’un 
									bon coup de volants, d’un incroyable sens de 
									l’orientation et d’un indispensable klaxon, 
									c’est une personne discrète et quelqu'un de 
									confiance sur qui je pouvais compter, et 
									bien qu’anglophone, il sera d’une grande 
									aide pour communiquer avec les populations 
									locales. 
												Nous faisons un tour de ville 
												rapide, New Delhi est une 
												ville qui agresse tous les sens, 
												la pollution y est asphyxiante, 
												la chaleur écrasante ... le tout 
												dans une cacophonie de 
												klaxons et l’incroyable jungle 
												de câbles électriques! 
												Au milieu de la circulation 
												apocalyptique de Delhi, la 
												dextérité de Surinder est 
												impressionnante, et je vais 
												quand même avoir le temps de 
												visiter quelques sites avant de 
												partir pour le Rajasthan. |  |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												Premier arrêt, la plus grande 
												mosquée du pays : la Jama 
												Masjid. Commencée en 1644 et 
												achevée en 1658, la Jama Masjid 
												est la plus 
												grande mosquée du pays. Un 
												escalier monumental conduit au 
												portail, percé d'un profond iwan 
												(espace voûté servant d'entrée). 
												En débouchant dans la cour, on 
												est saisi par l'ampleur des 
												volumes et le contraste entre le 
												grès rouge et le marbre blanc. 
												Le milieu de la cour est occupé 
												par un bassin servant aux 
												ablutions rituelles avant la 
												prière. À l'extrémité 
												occidentale s'élève le 
												sanctuaire proprement dit, 
												encadré par deux minarets et 
												couronné de trois énormes dômes 
												blancs en forme de bulbe.  |  |  |  
												| Comme le Fort Rouge est fermé, 
												je me rends au Raj Ghat, 
												lieu où a été incinéré le 
												Mahatma Ghandi. |  
												|  |  
												| 
												
												Puis nous prenons la route en 
												direction d’Alwar pour 
												passer la nuit au fort 
												Dadhikar situé dans le 
												village éponyme, complètement 
												perdu, au bout d’une piste un 
												peu chaotique dans les montagnes
												Aravalis, ce qui donnera 
												du fil à retordre au chauffeur 
												qui y va pour la première fois. |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									| 
                                    village & Fort Dadhikar |  
									|  | 
									Premier contact avec les routes indiennes… 
									 D’abord il faut s’extraire des voies 
									express saturées de trafic et de gaz 
									d’échappements de New Delhi, puis sur les 
									routes de campagne il faut éviter les nids 
									de poules, et les nombreuses voitures, 
									camions, tracteurs, trois roues (rickshaw), 
									deux roues, tout klaxon hurlant, pétaradant, 
									se doublant et s’évitant in extrémis grâce à 
									de bons coups de volant, sans parler des 
									piétons, vaches sacrées prenant leur temps, 
									chèvres au comportement imprévisible, 
									buffles, chiens errants, antilopes qui 
									traversent sans prévenir, singes, etc... et 
									autres animaux …  dromadaires tirant des 
									charrettes remplies de bois, fourrages et 
									herbes folles. C’est sûr, on est bien en 
									Inde! |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
									
									 |  | 
									La situation du Fort Dadhikar, parfaitement 
									restauré, est simplement superbe, en pleine 
									nature et au pied, un charmant village où la 
									population est très accueillante.  
									Étant le seul client … j’ai été bien doté et 
									la chambre, très agréable et immense, 
									possédait une grande terrasse d’où je 
									pouvais apprécier la superbe vue sur la 
									vallée. 
									L'endroit est magique, dans un cadre 
									enchanteur de montagnes et de campagne. Le 
									repas traditionnel du soir, en terrasse, et 
									le petit déjeuner sont excellents et très 
									copieux. |  |  
									|  | 
									Une fois installé, je prends mes appareils 
									photos et je pars visiter le petit village à 
									proximité qui m’offre une des plus 
									intéressantes et chaleureuses rencontres 
									avec les bergers/paysans souriants et 
									accueillants. |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												Les femmes, vêtues de couleurs 
												vives, portent des pots d’argile 
												ou des jarres en métal sur la 
												tête, gros comme des baudruches, 
												et se relaient au point d’eau 
												pour ravitailler leur 
												habitation. 
												Les hommes, installés en arc de 
												cercle, m’inviteront à partager 
												le « masala chai », le 
												thé indien qui est bouilli avec 
												du lait, du sucre, de la 
												cardamome et plein d'autres 
												épices. 
												À tour de rôle, chacun tire 
												nonchalamment sur la hookak 
												ou « pipe à eau » ! |  |  |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												|  |  | 
												Les femmes sont parées d’argent 
												au quotidien comme 
												d’authentiques princesses, hasli 
												circulaire autour du cou, anneau 
												nasale éclairant leur visage et 
												leur tête est ornée d’un long 
												châle traditionnel voilant leurs 
												traits, qui n’est pas sans 
												évoquer l’allure des apsaras, 
												les danseuses divines ornant 
												temples et fresques. Malgré quelques problèmes de 
												communications, personnes ne 
												parlant anglais dans la 
												communauté, ce sera un 
												merveilleux moment de grande 
												félicité qui restera comme un 
												des meilleurs souvenirs de ce 
												voyage. 
												Même avec peu de biens, les 
												Râjasthânis ont un cœur immense 
												et pour eux, l’étranger peut 
												toujours devenir un ami.  
												Une première étape haute en 
												couleurs et inoubliable ! |  |  |  
									|  |  |  |  
									| Mandawa |  
									|  | 
									Après le petit déjeuner, nous prenons la 
									route pour Mandawa, une des villes 
									les plus importantes du Shekahwati, 
									et réputée pour les peintures murales des 
									Havelis (de hava : air, ou « maison de 
									l’air », car très ventilées, grâce à de 
									nombreuses fenêtres). Cette région est 
									rurale et semi-désertique, nous sommes sur 
									la route des caravanes. |  |  
									|  |  |  |  
									|  |  |  | 
									Je descends au Desert Resort, un 
									hôtel de charme perdu au milieu de nul part, 
									à l'architecture originale rappelant les 
									maisons décorées de dessins blancs du 
									désert. Les murs sont en fait de terre, 
									paille et bouse de vache, formule qui est 
									supposée éloigner les moustiques. 
									Les 
									chambres sont pour la plupart circulaire, à 
									la décoration locale et rustique, sommier en 
									pierre plus confortable qu'il n'y parait... 
									bon...l'électricité est un peu vieillotte et 
									les prises brinquebalent un peu... mais la 
									beauté du site fait oublier tout cela.  |  |  
									|  | Au détour d’une allée, je rencontre des 
									femmes, magnifiques dans leur sari coloré, 
									qui sont chargées de l’entretient des 
									bungalows et qui sont notamment à l’origine 
									des magnifiques dessins qui ornent les 
									bâtiments. |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												Je consacre l’après-midi à me 
												balader dans la rue principale, 
												« main Bazar », pour 
												admirer les belles façades des 
												Havelis, en commençant par le 
												château de Mandawa qui renferme 
												des fresques intéressantes.  
												Mandawa a gardé tout son 
												charme, avec sa rue principale 
												étroite, bordée d’havelis plus 
												ou moins décaties, son fort 
												dominant la ville et ses 
												échoppes de guingois… au milieu 
												des bus tonitruants, des 
												rickshaws pétaradants, des 
												jeep-taxis passant en trombe, 
												quand le calme revient et que la 
												poussière retombe… une charrette 
												tirée par un bourricot passe 
												sous la porte cintrée de la 
												ville. 
												Les demeures princières des 
												Marwaris, nobles marchands 
												d’antan, foisonnent de fresques 
												centenaires, dans des décors 
												somptueux mais souvent délabrés. 
												Pour quelques-unes sauvées, des 
												dizaines tombent en ruine, comme 
												autant de patrimoine 
												exceptionnel mais pas entretenu 
												faute de moyens. |  |  |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												|  |  | 
												La région est réputée pour les 
												peintures murales des Havelis, 
												le château qui renferme des 
												fresques intéressantes constitue 
												une bonne entrée en matière. 
												Murs et plafonds sont fastueux, 
												saturés de couleurs vives, il 
												s’agissait de flatter le 
												visiteur et d’impressionner le 
												simple marchand afin de démarrer 
												la négociation en position de 
												force. Aujourd'hui, les 
												héritiers de ces riches 
												marchands ne s'occupent plus 
												guère de ces maisons qui se sont 
												dégradées de manière importante 
												et qu'ils ont confiées à un 
												gardien (qui
												
												propose la visite moyennant une 
												« donation »). 
												  |  |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												Impossible de tout voir, il y en 
												aurait une centaine... 
												Un petit tour à l’hôtel Radhika 
												Haveli Mandawa, où l’accueil est 
												charmant et chaleureux, une 
												Haveli magnifiquement restaurée 
												et meublée avec du mobilier 
												d’époque, beaucoup de fresques 
												sont récentes, mais fort bien 
												exécutées. |  |  |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												|  |  | 
												Au bout de la rue du 
												Bazar, sur la gauche j’ai 
												déambulé dans un dédale de rues 
												bordé de murs absolument 
												remarquables, chaque Havelis 
												recèle des trésors souvent à 
												demi-oubliés et décrépis, 
												recouverts d'incroyables 
												peintures.  
												Les peintures murales 
												extérieures des Havelis 
												subissent de multiples 
												outrages : mousson, 
												surpopulation, soleil de plomb, 
												animaux en liberté… |  |  |  
									|  |  |  |  
									| Désert
                                    de Thar |  
									|  | 
										
											
												|  |  | 
									Départ pour Pushkar séparée d’Ajmer par la 
									montagne Nag pahar. 
									
									Le centre et l’ouest du Rajasthan 
									appartiennent au grand désert de Thar où il 
									n’est pas rare de voir détaler gazelles 
									(antilope cervicapre ou Blackbuck)  et 
									antilopes nilgaï (antilope Nilgaut ou Blue 
									Bull). |  |  |  |  |  
									|  |  |  |  
									| Pushkar |  
									|  |  |  | 
									Pushkar est une paisible petite ville 
									sainte, toute blanche aux temples bleutés, 
									lovée autour d’un lac et entourée de 
									collines pelées et rocheuses… un espace 
									quasi piéton  qui a gardé tout son charme 
									Quelques étendues de sable ocre jaune 
									alentours rappellent que le désert n’est pas 
									loin.  
									C’est à la fois un lieu de pèlerinage très 
									important pour les Hindous, où l’on peut 
									voir de nombreux ghâts et temples dont un, 
									qui est consacré au dieu Brahma. |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												Les pèlerins viennent accomplir 
												des rituels et des offrandes de 
												fleurs dans les 52 ghâts, pas un 
												de moins, qui entourent le plan 
												d’eau dont les eaux sont 
												réputées pour laver tous les 
												péchés et guérir de certaines 
												maladies de peaux. Là, je pense 
												qu'il faut vraiment y croire 
												pour s'y plonger en espérant une 
												guérison !  
												À l’heure magique du couchant 
												quantité de sâdhus, pèlerins, 
												musiciens et voyageurs en quête 
												de spiritualité. |  |  |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												|  |  | 
												Pushkar étant une ville sainte 
												hindoue, la nourriture proposées 
												est strictement végétarienne 
												voire végétalienne puisqu’il n’y 
												a même pas d’œuf et … pas 
												d’alcool non plus ! Amis 
												carnassiers, il est temps 
												d’essayer les bonnes pizzas aux 
												épinards avec un jus de 
												pamplemousse ! 
												C’est en m’apprêtant à suivre le 
												porte clés du Jagat Singh 
												Palace que je découvre que 
												« le bagagiste » n’est autre 
												qu’une femme en sari multicolore 
												portant un impressionnant bijou 
												nasale !  |  
												| Certains anneaux dans le nez sont si 
									lourdement ornés par des bijoux , des perles 
									et ainsi de suite, que les chaînes, qui sont 
									fixés sur les cheveux ou sur le lobe de 
									l'oreille sont utilisés pour aider à 
									soutenir le poids de l' anneau dans le nez. |  |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												« Pas de femme, pas d’enfant, 
												pas de maison, pas de 
												problème… » 
												En Hindi, le terme Sâdhu 
												signifie littéralement saint 
												homme. Ces ascètes aspirent à 
												l'éveil spirituel en se 
												détachant du monde matériel. On 
												estime leur nombre à plus de 5 
												millions en Inde.  
									Les sâdhus ont trois fonctions principales : 
													
													représenter un idéal de vie : « adarsha 
										pratipada » ; 
													aider les gens dans les souffrances de 
										la vie grâce à leur pouvoir spirituel : 
										« dukha nivarana » ; 
													protéger les valeurs spirituelles 
										ancestrales fondant la société hindoue : 
										« dharma raksha ». |  |  |  
												| 
									Il reste donc un pays où il est possible de 
									ne pas adhérer aux valeurs de travail, de 
									compétition, de réussite, où l’on peut être 
									un « drop-out » et demeurer un homme 
									respectable, loué et honoré.  
									L’Inde est une civilisation qui offre le 
									titre de saint au renonçant. |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									| Jodhpur |  
									|  | 
									Départ pour Jodhpur, surnommée la « 
									ville bleue ». Située en plein cœur du 
									désert de Thar et blottie au pied d'une 
									énorme forteresse de grès rouge sombre, elle 
									apparaît comme une oasis. La vieille ville 
									est entourée d’un mur d’enceinte. 
									Je prends mes quartiers à la Pal Haveli, 
									une imposante demeure du XVIIIe siècle ayant 
									appartenu à une famille vivant dans 
									l’opulence. La chambre est joliment décorée, 
									spacieuse et propre. Devant une jolie 
									terrasse avec vue sur la Clock Tower 
									(Tour de l’Horloge) et la ville, mais il 
									faut prévoir les boules quies car le 
									quartier est animé et vivant. |  |  
									|  |  |  | 
									Tout d’abord, je me fais déposer au 
									Jaswant Thada, un superbe temple de 
									marbre blanc, élevé à la mémoire de Jaswant 
									Singh II par une de ses femmes. Situé au 
									bord d'un petit lac formant une oasis de 
									fraîcheur, le monument immaculé, qui tranche 
									sur la rocaille rouge, est hérissé de 
									clochetons  et, dans sa totalité, est 
									construit sur intimement sculpté en feuilles 
									de marbre polies afin qu'elles reflètent une 
									lumière chaude sous le soleil.  
									A l'entrée, un musicien joue du 
									ravanhatha, unique instrument 
									d’accompagnement et lointain cousin du 
									violon, qui est toujours joué par un homme. 
									Il se compose d’une caisse faite d’une 
									demi-noix de coco couverte d’une peau de 
									chèvre et d’un manche en bambou où sont 
									solidement chevillées les cordes.  |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												Élevé au XVe siècle 
												sur un plateau rocheux, le 
												fort Mehrangarh ou « fort de 
												majesté » surplombe la « ville 
												bleue » de Jodhpur. Il coiffe le 
												sommet de Buker Chirria, 120 
												mètre au-dessus de la ville et 
												ses murailles de grès rouge 
												réputées imprenables mesurent 
												jusqu’à 40 mètres de hauteur. 
												Dix ans furent nécessaires à sa 
												réalisation, grâce à 500 
												éléphants et 10 000 ouvriers, un 
												symbole vivant du glorieux passé 
												rajoute ! 
												À l'intérieur du fort, un musée 
												présente une riche collection de 
												palanquins, de « howdahs », 
												sorte de palanquin très 
												généralement porté par un 
												éléphant et non par des hommes, 
												instruments de musique, costumes 
												et meubles…. |  |  |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									|  |  |  | 
									
									Démonstration de l'enroulement de turban de 
									7 mètres de long, appelé dastar, qui 
									est communément porté au Rajasthan. Le 
									turban en Inde, était d'abord utilisé par 
									les indiens du désert pour mesurer la 
									profondeur des puits. 
									L’intérieur de la forteresse est richement 
									décoré et agrémenté de nombreuses cours. La 
									visite se termine dans l’une des cours 
									intérieures du fort Mehrangarh avec ses 
									remarquables balcons à auvent, typique de 
									l’architecture rajoute. 
									Le soir, depuis la terrasse du Pal Haveli 
									Hotel, vue imprenable sur la citadelle de 
									Jodhpur fondée en 1459 par Rao Jodha. |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												Je redescends à flanc de falaise 
												par l’ancien chemin d’accès pavé 
												menant directement, en quelques 
												minutes, à la Clock Tower. 
												La place de l’Horloge, élevé par 
												le maharadjah Sardar Singh à son 
												retour de Londres, est le point 
												de  repère incontournable de la 
												vieille ville de Jodhpur avec à 
												ses pieds le Sardar Bazar. 
												Où, dans un dédale de ruelles et 
												d’impasses enfiévrées, sont 
												installés les échoppes des 
												commerçants et des petits 
												métiers de la rue. |  |  |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									|  |  |  | 
									
									Le Fort, perché au dessus de la ville, offre 
									un panorama très saisissant! 
									
									Les maisons oscillent entre bleu indigo et 
									blanc éclatant, avec parfois un balcon 
									ouvragé. Ce bleu offrirait l'avantage de 
									protéger de la chaleur et de repousser les 
									moustiques. 
									Pour les autres visites, il vaut mieux être 
									véhiculé, car situées en dehors de la 
									ville... |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												À la fois résidence du Maharaja, 
												musée et palace 5 étoiles, le Umaid Bhawan Palace Museum 
												vaut surtout le coup d’œil pour 
												son architecture extérieure 
												intéressante. De taille 
												impressionnante, cet édifice 
												construit en 1930, est digne des 
												mille et une nuits, mais ne peut 
												pas être visité dans sa 
												totalité, seul le musée est 
												accessible. 
												Il contient quelques belles 
												pièces d'orfèvrerie, des bijoux 
												avec des pierres précieuses et 
												semi-précieuses, des collections 
												de plats, des habits richement 
												brodés et beaucoup de photos de 
												Maharajas et de notables de 
												Jodhpur. On en fait rapidement 
												le tour.  |  |  |  
												| 
												Quant à la collection de 
												voitures anciennes, 
												malheureusement, elle ne peut 
												être vue que de l'extérieur. 
												En partant, nous faisons un 
												arrêt Via Bishnoï, 
												Village Craft, où j’achète 
												des dessus de table, une tenture 
												murale et plusieurs foulards de 
												soie. Une famille vishnoïs vend 
												uniquement des étoffes de 
												fabrication artisanale, 
												recommandé par le GDR, l’accueil 
												est excellent, les prix très 
												corrects et votre chauffeur sera 
												content aussi ! |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									| 
									Ranakpur |  
									|  | 
									Le trajet vers Ranakpur s’étire en 
									petites routes sinueuses bordée d’acacias, 
									de norias, qui traversent parfois une forêt 
									où vivent de grands singes blancs, les 
									langurs soyeux.  |  |  
									|  |  |  | 
									Dans un vallon de la chaîne des Aravellis 
									se dissimule l’un des plus remarquables 
									sanctuaires jaïns que l’on puisse voir en 
									Inde. 
									Le temple d’Adinath, à Ranakpur, est 
									une merveille de marbre blanc du XVe 
									siècle, soutenu par 1444 colonnes de marbre 
									et contenant 29 salles, où l'obscurité 
									traditionnelle des sanctuaires a fait place 
									à une clarté qui pénètre de toutes parts à 
									l’intérieur. 
									L’intérieur du sanctuaire jaïn de Ranakpur, 
									joyau du patrimoine mondial de l'UNESCO, 
									irradie d’une douce ferveur spirituelle. |  |  
									|  | 
									Ce vaste sanctuaire féérique, parcouru par 
									des pèlerins extasiés, des touristes 
									émerveillés et des prêtes entreprenants, 
									renferme dans sa salle principale, une image 
									à quatre faces - chaumukh - du premier 
									tirthankara. |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												
												En chemin, nous nous arrêtons 
												pour contempler des bœufs 
												attelés à une noria remontant 
												l'eau du puits pour irriguer les 
												parcelles de terre cultivées. 
												
												Un peu plus loin ce sont des 
												chauves souris qui semblent 
												avoir élues domicile au sommet 
												d' un arbre. |  |  |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									| Udaipur |  
									|  | 
									Après un cheminement grandiose dans les rues 
									très étroites de Udaipur, Surinder me 
									dépose à l’hôtel Udai Kothi ... de 
									l’extérieur je ne sais trop quoi en penser … 
									bien qu’il  m’affirme que je pourrai tout 
									faire à pied. 
									Effectivement, l’emplacement est idéal, en 
									face de la vieille ville et du city palace, 
									à deux pas des gaths, facilement accessible 
									en empruntant le pont piétonnier. 
									À mon arrivée, la (charmante) 
									réceptionniste, tout sourire, m’annonce que 
									j’ai droit à LA suite de l’hôtel. Sceptique 
									je suis! …  débarqué de l’ascenseur sur une 
									magnifique terrasse où s’étend une grande 
									piscine et le restaurant extérieur … il nous 
									faut gravir un escalier en fer et en 
									colimaçon pour arriver sur le toit de 
									l'hôtel. Là, surprise, je deviens 
									(momentanément) l’heureux propriétaire d’un 
									duplex équipé, d'une piscine intérieure dans 
									le prolongement de la chambre  et à l’étage, 
									d’une salle à manger privée donnant sur une 
									immense terrasse équipée d'un jacuzzi avec 
									vue à 360° sur la ville. Le tout avec moult 
									sofas pour se relaxer, corbeilles de fruits, 
									gâteaux et sucreries à volonté. D’une 
									propreté à manger par terre. Sans parler du 
									manager qui m'a téléphoné pour me souhaiter 
									la bienvenue et s’excuser de ne pas être 
									présent lors de mon arrivée. Je me demande 
									s’ils ne m’ont pas pris pour quelqu’un 
									d’autre… d’autant que la (très jolie) 
									réceptionniste ne sera pas avare 
									d’amabilités et de sourires à chacun de mes 
									passages. |  |  
									|  |  |  | 
									Après avoir piqué une tête dans la piscine, 
									je pars à la découverte d'une ville à 
									dimension humaine, l'une des plus douces de 
									mon voyage, une de mes préférés. De l’hôtel, 
									je prends sur la droite et rejoins le bord 
									du lac pour une vue à couper le souffle. 
									Au coucher du soleil, quand la lumière 
									devient douce et que les façades du City 
									Palace d'Udaipur se dorent 
									délicatement, la balade sur le lac 
									Pichola se révèle inoubliable. De forte 
									influence moghole, la résidence du 
									Maharadjah est considérée comme le plus 
									grand palais-forteresse du Rajasthan avec 
									ses 500 m de long et 30m de haut. 
									Une cité aux rues étroites, aux maisons 
									blanchies, aux balcons et aux fenêtres 
									minuscules. |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												Il est presque 19 heures, et je 
												presse le pas en traversant le 
												pont piétonnier, je dois encore 
												trouver la Bagore Ki Haveli 
												dans ce dédale de petites 
												ruelles. 
												Assis sur des tapis, dans la 
												belle cour de cette ancienne 
												demeure de riche commerçant, on 
												assiste à un spectacle très 
												coloré et divertissant d'une 
												heure avec la présentation de 
												différentes danses rajpoutes 
												traditionnelles dont la dernière 
												est à couper le souffle! Et une 
												démonstration de marionnettes, 
												le tout accompagnés d'excellents 
												musiciens. 
												Un très bon moment. |  |  |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									|  |  |  | 
									Le City Palace est un véritable 
									labyrinthe de halls en marbre, de cours, de 
									jardins,  de superbes parcs aux nombreuses 
									fontaines, et si une partie est devenue un 
									hôtel, le reste est un immense musée. 
									Sa partie la plus ancienne est le Raj 
									Aangan qui date du XVIe siècle. 
									
									Le Manak Mahal était le lieu où les 
									souverains d'Udaipur donnaient audience. Il 
									présente une alcôve entièrement incrustée de 
									verres et de miroirs. |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												Au sommet de la colline, le 
												Monsoon Palace, qui doit son 
												nom au fait qu'il a été 
												construit afin d'observer 
												l'arrivée des nuages de la 
												mousson. 
												Le Jag Niwas, construit 
												en 1754 est un palais d’été 
												construit par Udai Singh II au 
												milieu du lac Pichola. Il est 
												aujourd'hui le célèbre Lake 
												Palace Hotel. 
												Le Jag Mandir, construit 
												en 1620, est un petit palais 
												construit sur un îlot plus au 
												sud. |  |  |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									|  |  |  | 
									le Jagdish Temple est un des plus 
									grands du nord de l’Inde. 
									Ce temple du XVII° siècle, dédié à Vishnou, 
									est superbement sculpté sur toutes ses faces 
									de divinités diverses, d'apsaras, de 
									guerriers, et quelques scènes érotiques… 
									Les escaliers pour y accéder sont rudes mais 
									on est, récompensé par la beauté de ce 
									temple, et accompagné par les encouragements 
									intéressés des nombreux Sâdhu en bonne place 
									sur les plateformes qui jalonnent 
									l’ascension. |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												Les singes sont partout... en 
												ville où ils utilisent toutes 
												les infrastructures pour se 
												déplacer … dans les temples où 
												ils bénéficient d'un accueil 
												plus que chaleureux quand 
												Hanuman, qui a l'apparence 
												d'un langur à face noire, est 
												vénéré. 
												La cohabitation est plutôt 
												pacifique entre les hommes et 
												les macaques. 
												Les langurs, de grands 
												primates à longue queue, 
												semblent assez sociables. Leurs 
												têtes leur vaut le surnom de « black 
												face » et ils ne rechignent 
												pas non plus à approcher les 
												hommes surtout quand on les 
												nourrit! Ils fréquentent 
												d'ailleurs souvent les temples 
												où ils acceptent volontiers les 
												offrandes de tous... |  |  |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									| Bijaipur |  
									|  | 
									Arrêt pour la nuit à Bijaipur. Perdu 
									en pleine nature, ce petit village, offre 
									une bonne opportunité de rencontrer la 
									population locale. |  |  
									|  |  |  | 
									Pour les 30 derniers km nous nous enfonçons 
									dans la campagne, même le chauffeur semble 
									douter de l’itinéraire, pour arriver dans un 
									hôtel héritage. 
									L'imposant joli petit château, symbole de la 
									vertu guerrière et de la noblesse de 
									sacrifice des Rajpoutes, situé à l’entrée du 
									petit village de Bijaipur, peut constituer 
									une étape agréable. L’accueil est 
									chaleureux, collier de fleur à l'arrivée, 
									service sympathique, grande chambre bien 
									décorée, piscine rafraîchissante...  
									Pas le choix pour le dîner et le petit 
									déjeuner, il n’y a que le resto du château 
									correct sans plus … |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												Fidèle à mon habitude, je pars 
												explorer le village et même s’il 
												n’y a pas grand-chose à voir, la 
												visite est sympathique mais le 
												contact avec la population 
												locale est mitigé. 
												D’un côté, comme partout en 
												Inde, la rencontre est 
												intéressante et enrichissante, 
												sourire et gentillesse mais au 
												bout d’une rue un groupe 
												d’hommes me barre le passage et 
												me gratifient d’un « no way » ! 
												Je n’insisterai pas mais je 
												continue ma promenade ce qui 
												visiblement ne les ravira pas 
												puisqu’ils n’auront de cesse de 
												passer en moto comme pour me 
												surveiller ... étrange ! |  |  |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									| 
									Chittorgarh |  
									|  | 
									Le Fort Chittorgarh est situé sur un 
									plateau rocheux dominant la ville de 
									Chittor. Il a constitué une citadelle 
									inexpugnable pour beaucoup de grands 
									guerriers Rajputs. L’enceinte englobe 
									plusieurs palais, des temples, des bassins… 
									la construction s’est étalée sur plusieurs 
									siècles mais les principaux édifices datent 
									du XVe.  C’est une des 
									forteresses les plus impressionnantes du 
									Rajasthan qui  est inscrite par l'Unesco sur 
									la liste du Patrimoine Mondial. |  |  
									|  |  |  | 
									Comme le site s’étend sur près de 5 km de 
									long et 600 m de large, que les monuments 
									sont éparpillés et que nous sommes jour de 
									fête – il y a beaucoup de visiteurs indiens 
									– je décide, plutôt que de tout mal voir, de 
									privilégier les principaux points d’intérêts 
									et la rencontre avec les habitants. Je me 
									suis donc baladé de palais en palais, de 
									temple en temple, tous plus beaux et 
									impressionnants les uns que les autres : 
									balcons ciselés en avancée, murs recouverts 
									de divinités, colonnes aux motifs végétaux…
									 
									Aujourd'hui, de cette forteresse, il reste 
									les ruines du Palais de Khumbhat, 
									d’où on a un point de vue exceptionnel sur 
									la ville basse. |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												Le Musée Archéologique, installé 
												dans un palais tout blanc, 
												présente de nombreuses pièces 
												récupérées sur le site … la 
												visite n’est pas indispensable! 
												La tour de la Victoire - 
												Vijaya Stambha -, fière de 
												ses 9 étages soit 37 mètres de 
												haut que l’on gravit après une 
												volée de 157 marches et quelques 
												paliers richement ornementés et 
												sculptés,  a été construite par 
												Maharana Kumbha pour commémorer 
												sa victoire sur les dirigeants 
												musulmans de Malwa et du Gujarat 
												en 1440. Elle est dédiée à 
												Vishnou et l'ensemble tant 
												extérieur qu'intérieur comporte 
												de nombreuses sculptures et 
												gravures de l’histoire de la 
												religion et de la culture 
												hindoue.  
												Une fois au sommet, il faut 
												malheureusement admirer le 
												magnifique panorama qui s’offre 
												aux visiteurs à travers une 
												grille! |  |  |  
												| 
												Après la tour, se succèdent 
												plusieurs monuments dont le 
												Samadhisvara Temple, XIe 
												siècle, dédié à Shiva. 
												Au milieu d’un bassin où eut 
												lieu la fameuse entrevue des 
												miroirs, s’élève le Jal Mahal. 
												Alauddin, le sultant de Delhi, 
												ayant entendu parler de la 
												beauté de Padmini, ne put la 
												contempler que par un jeu de 
												miroirs, décida de la posséder 
												en détruisant la ville. Mais 
												l’épouse du sultan de 
												Chittorgarh accompagnée par 3000 
												autres femmes s'immolèrent par 
												le feu ... C'est la fameuse 
												« tradition du Johar » ! |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									|  |  |  | 
									Ensuite, le Kalika Mata Temple, VIIIe 
									siècle, autrefois pour le Dieu Soleil et a 
									été reconverti en un temple de la déesse 
									mère, Kali, du pouvoir destructeur du Temps. 
									C’est ici, que les visiteurs apportent des 
									offrandes aux singes, donnant lieu à 
									quelques scènes cocasses. 
									Les hommes, les patriarches surtout, cultive 
									leur superbe, lissage de  moustache, posture 
									martiale et regard macho, quoique 
									bienveillant. 
									Leur surenchère de turbans en fait des 
									symboles d’orgueil masculin, bien plus que 
									de simple couvre-chef. |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												Les femmes, superbes, souvent de 
												simples paysannes, sont parées 
												d’argent au quotidien comme 
												d’authentiques princesses, 
												hasli circulaire autour du 
												cou, multiples bracelets nacrés 
												recouvrant leurs bras et 
												avant-bras, nanki ou 
												boucles de nez éclairant leur 
												visage. 
												Leur démarche souple met en 
												valeur leurs amples gaghra, 
												jupes plissées de plus de cinq 
												mètres de tissus, tandis que 
												leur tête est ornée d’un 
												odhnï, le long châle 
												traditionnel voilant leurs 
												traits, qui n’est pas sans 
												évoquer l’allure des apsaras, 
												les danseuses divines ornant 
												temples et fresques. 
												Pour autant cela ne doit pas 
												nous faire oublier que la 
												condition des femmes indiennes 
												reste considérée comme une des 
												plus difficiles du monde, et 
												reste profondément marquée par 
												une discrimination de genre 
												ancrée dans des traditions 
												moyenâgeuses. |  |  |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									| Jaipur |  
									|  | 
									
									Route vers Jaipur, la vibrante capitale du 
									Rajasthan doit son surnom de « ville rose » 
									à la peinture rose qui recouvre les édifices 
									de la vieille ville. Construite sur le lit 
									d’un lac asséché dans un paysage aride, la 
									cité est cernée de collines dénudées, 
									surmontées de forteresses et de remparts 
									crénelés. Cette bouillonnante métropole est 
									riche de contrastes. |  |  
									|  |  |  | 
									Le matin, je ne m’attarde pas trop dans le 
									centre-ville qui est très bruyant et pollué, 
									juste le temps de faire la photo de la très 
									belle façade rose du Palais des vents, qu’il 
									n’est pas possible de visiter. Un 
									commerçant, qui a bien sûr une idée derrière 
									la tête !!!, me propose de monter à l’étage 
									dans sa boutique située en face du palais 
									pour avoir un meilleur point de vue… 
									Construit en 1799, le Hawa Mahal ou  
									« palais des vents » est l’un des édifices 
									les plus intéressants de Jaipur, bien 
									qu’il se réduise à une simple façade 
									puisqu’à son point le plus haut il n’est 
									large que de 2 ou 3 m. |  |  
									|  | 
									Il fut construit à l’origine pour permettre 
									aux femmes du harem royal d’observer le 
									spectacle de la rue et ce, à partir de 953 
									emplacements trouant la façade unique de 
									fenêtres roses semi-octogonales et 
									délicatement ajourées. Cette fantaisie 
									architecturale de cinq étages dominant la 
									rue principale de la cité ancienne constitue 
									une merveilleuse illustration du talent des 
									rajpoutes. |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
												| 
												A Amber (environ 10 km de 
												Jaipur), on aperçoit haut perché 
												sur la colline le Fort de 
												Jaigarh qui étend à perte de 
												vue ses puissants remparts aux 
												embrasures ingénieusement 
												aménagées. C'est une énorme tour 
												de guet qui couronne le 
												dispositif de ces 
												fortifications. 
												Ce fort est très grand et 
												l'intérêt principal réside dans 
												la visite des remparts qui 
												offrent une promenade agréable 
												avec des points de vue 
												exceptionnels sur le fort 
												d'Amber et les environs. La 
												curiosité principale est une 
												très ancienne batterie de 
												canons, parmi les pièces 
												exposées figure à la place 
												d'honneur le fameux canon géant. |  |  |  
												| Un groupe de langours soyeux 
												s’est approprié les lieux et il 
												n’est pas rare de faire la 
												visite en leur compagnie ! |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									|  |  |  | 
									Et dans le prolongement, le Amber Palace, 
									construit par la dynastie Kachchawaha à la 
									fin du 16e siècle, domine le lac 
									Maotha.  
									La Ganesh Pol, porte de cérémonie 
									décorée de peintures murales, représentant 
									des motifs floraux et des dessins 
									géométriques, de mosaïques et de sculptures. 
									Les appartements du maharaja sont situés sur 
									la terrasse supérieure. 
									La Suraj Pol ou « porte du soleil », 
									imposante porte d’accès qui ouvre sur 
									l'immense cour d’accueil. |  |  
									|  | 
									La salle des Audiences publiques, Diwan-i-am, 
									possède une multitude de doubles piliers en 
									grès rouge, en haut desquels sont sculptées 
									des têtes d’éléphants. 
									Vue sur les jardins depuis le Diwan-i-Khas, 
									le hall des audiences privées. 
									Si l’on est patient, étant donné la file 
									d'attente, on peut accéder à la porte 
									principale à dos d'éléphant. |  |  
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												Sur la route qui me ramène à 
												Jaipur, le Jal Mahal ou 
												« Palais de l'Eau », constitue 
												un arrêt sympathique. Il est 
												situé au milieu du lac Man 
												Sagar et s'observe depuis 
												une promenade au bord de l'eau 
												bien achalandée en vendeurs en 
												tout genre. 
												L'ensemble a été agrandi et 
												réaménagé au XVIIIème siècle par 
												le Maharaja Jai Singh II. 
												S’il ne se visite pas, il 
												dessine une image incontournable 
												de Jaipur, celle d’un palais 
												flottant sur les eaux du lac. |  |  |  
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									|  |  |  | 
									Loin de l’agitation de Jaipur, et oublié des 
									circuits touristiques, le Royal Gaitor 
									Tumbas est le site des cénotaphes des 
									maharajas de Jaipur. 
									Tous sont en marbre blanc et d’un travail de 
									toute splendeur, celui de Jai Singh II a de 
									magnifiques frises d’éléphants et de 
									chevaux. |  |  
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												Le City Palace 
												de Jaipur 
												s’élève sur un vaste terrain 
												fortifié où alternent patios et 
												jardins. Jusqu’au début du XXe 
												siècle, les Maharajahs 
												transformèrent le palais de la 
												cité pour aboutir à un ensemble 
												hétéroclite qui mélange les 
												styles moghol, rajpoute et 
												européen… Comme il est encore 
												habité, seules quelques salles 
												sont accessibles au public et 
												converti en musée dont une 
												remarquable armurerie. 
												Le Mubarak Mahal ou pavillon de 
												la Bienvenue, construit par 
												Sawai Madho Singh au 19e siècle 
												pour divertir ses invités, 
												abrite aujourd'hui le musée des 
												vêtements royaux et du textile. |  |  |  
												| 
												L’ancien gynécée - Sileh Khana - 
												reconverti en musée des armes 
												anciennes. 
												Le Diwan-i-Khas est une salle 
												destinée aux audiences privées ; 
												on y trouve deux immenses jarres 
												en argent massif, réalisées afin 
												que le Maharaja Sawai Madho 
												Singh II puisse transporter 
												l'eau du Gange pour se laver et 
												boire durant son voyage en 
												Angleterre. |  
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									|  |  |  | 
												Le Jantar Matar, 
												observatoire astronomique, 
												construit au XVIIIe 
												par le maharaja Sawai Jai Singh 
												II, démontre la foi absolue des 
												indiens dans cette science. Les 
												multiples instruments d’une 
												taille colossale ont été 
												inscrits au Patrimoine Mondial 
												par l’UNESCO en 2010. 
												Seize gigantesques instruments 
												de mesure céleste composent 
												l’ensemble, dont le seul cadrab 
												solaire s’élève à 23 mètres de 
												haut. 
												Encore aujourd’hui dans l’Inde 
												moderne, les astrologues doivent 
												être consultés pour chaque 
												événement important de la vie. |  |  
									|  |  |  |  
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												Bâti en 1985, le Temple Shri 
												Lakshmi Narayan, tout en 
												marbre blanc, est consacré à 
												Lakshmi, la déesse de la Fortune 
												et à Vishnou. 
												Un charmeur de serpent souffle 
												dans son pungi pour amadouer un 
												cobra auquel les crochets 
												auraient été retirés pour 
												prévenir des morsures... |  |  |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									|  |  |  | 
									L'architecture grandiloquente de l’Albert 
									Hall Museum, qui a ouvert ses portes en 
									1885, vaut à elle seule le détour : un 
									mélange de style indo-musulman teinté d'une 
									touche victorienne, conformément à son 
									homonyme de Londres. 
									
									Il a été construit à l'initiative de Sawai 
									Ram Singh II en l'honneur de la visite du 
									prince de Galles, le futur Edouard VII. 
									Malgré la taille réduite de ses collections, 
									intéressantes mais hétéroclites, c’est un 
									beau musée où l’on peut admirer : saris, 
									armes, poterie, bijoux et sculptures de 
									marbre. |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
									Le soir, je vais au Raj Mandir, 
									ancien plus beau cinéma d’Inde qui se 
									dégrade peu à peu, mais la salle est 
									gigantesque et l’expérience de bollywood, au 
									milieu des spectateurs qui applaudissent, 
									sifflent, rient et parfois pleurent, bref 
									vivent le film, est inoubliable ! |  |  
									|  |  |  |  
									| Fatehpur
                                    Sikri |  
									|  | 
									Sur la route, 40 kms avant d'arriver à 
									Agra, je visite Fatehpur Sikri, 
									le fort d'Akbar le Grand, et la 
									mosquée. Si vous arrivez en véhicule, un 
									grand parking obligatoire vous attend, et 
									impose de traverser un complexe de 85 
									échoppes de souvenirs et quelques restos, 
									pour prendre une navette qui vous conduira à 
									une des deux entrées. À noter qu’ils y a 
									énormément de guides et revendeurs en tous 
									genres ... très collants, même dans 
									l’enceinte de la mosquée j’ai eu maille à 
									partir avec un vendeur particulièrement 
									tenace … j’ai pourtant l’habitude mais j’ai 
									dû faire appel à un fidèle qui la vertement 
									sermonner afin que je puisse faire la visite 
									tranquille… je l’en remercie ! |  |  
									|  |  |  | 
									Bâtie après la conquête du Gujarat par les 
									troupes mogholes de l'empereur Akbar, 
									Fatehpur-Sikri, ou  « la Cité de la 
									Victoire », montre un mélange unique de 
									différentes traditions architecturales. 
									Bien que la disposition générale et la 
									conception se conforment au modèle 
									islamique, les bâtiments, en majorité des 
									palais, et leur ornementation, colonnes, 
									voûtes fleuries, décors sculptés connaissent 
									une influence fortement hindou, plus 
									particulièrement les styles goujerati et 
									rajasthani. |  |  
									|  | 
									Au XVIe, elle devint une ville 
									fantôme dont il ne reste que ces superbes 
									monuments en grès rouge, même si certains 
									pavillons n’ont jamais pu être achevés en 
									raison du départ précipité de l’empereur et 
									de la cour 15 ans après sa création, faute 
									d’eau. 
									L'ensemble est inscrit par l'Unesco sur la 
									liste du Patrimoine Mondial. |  |  
									|  |  |  |  
									|  | 
										
											
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												La Jama Masjid ou Grande 
												Mosquée,  construite en 1571 sur 
												le modèle de la mosquée de Bibi 
												Khanam à Samarkand, est le 
												centre sacré de Fatehpur Sikri. 
												La Buland Darwaza ou 
												« Sublime Porte », érigée après 
												la victoire d'Akbar sur le 
												Gujarat, est l'entrée principale 
												de la mosquée, elle mesure 41 
												mètres de haut ... La Shahi 
												Darwaza était l'entrée empruntée 
												par le roi. 
												Enclose d'un haut mur ouvert de 
												passages sur trois côtés, elle 
												enferme une grande cour 
												intérieure de 111 m sur 139 m, 
												ce qui en faisait la plus grande 
												de la période moghole.  |  |  |  
												| 
												Recouverte de marbre blanc, la 
												tombe de Salim Chisti dont les 
												bénédictions sont toujours 
												recherchées par les femmes sans 
												enfant. 
												L'extérieur de la mosquée est 
												modeste, mais l'intérieur révèle 
												une grande richesse 
												d'ornementation : arabesques 
												florales et dessins géométriques 
												complexes apportent un charme 
												majestueux.  |  
									  |  |  
									|  |  |  |  
									| Agra |  
									|  | 
										
											
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												Âgrâ est une ville 
												importante de l'Uttar Pradesh, 
												sans doute la plus visitée grâce 
												au Taj Mahal. |  
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												Une fois encore il faut 
												s’extirper de la circulation, 
												tient un Mc Do (!!!) au coin 
												d’une rue, avant d’arriver à 
												l'hôtel, à quelques mètre de la 
												zone bouclée à la circulation 
												donc proche de l'entrée Est du 
												Taj Mahal. 
												Tout d’abord, je vais acheter 
												mon billet d’entrée (bouteille 
												d’eau et chaussons compris), 
												afin de ne pas perdre de temps 
												le lendemain. 
												À noter que le Taj est fermé le 
												vendredi ! |  |  |  
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									|  | 
										
											
												| 
												Ensuite, je décide de traverser 
												la rivière pour un coucher de 
												soleil pas vraiment 
												extraordinaire. De plus tout le 
												monde est aligné au même 
												endroit... 
												Le sublime Taj Mahal, un 
												des monuments les plus célèbres 
												au monde et le joyau de l'art 
												musulman en Inde, construit au 
												XVIIe siècle par 
												l’Empereur Shah Jahan en 
												témoignage d’amour pour son 
												épouse favorite Mumtaz-i-Mahal, 
												morte en couche dont c'est 
												devenu la sépulture. 17 ans de 
												travaux furent nécessaires pour 
												ériger cet édifice à la symétrie 
												et aux proportions parfaites. |  |  |  
												| 
												Dressé sur une plateforme de 
												marbre entre de hauts minarets 
												blancs, la structure centrale 
												est faite de marbre blanc à demi 
												translucide sculpté de fleurs et 
												incrusté de pierres 
												semi-précieuses. 
												C'est exactement comme l'on se 
												l'imagine : grandiose, 
												magnifique surtout au lever du 
												soleil avec ces couleurs rose / 
												orangé !!!! |  
									  |  |  
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									|  | Le lendemain matin je suis numéro 3 dans la 
									file d’attente à l'ouverture des grilles 
									vers 6h. |  |  
									|  |  |  | 
									À ma grande surprise, il n’y a pas foule, et 
									la visite est très agréable, le gros des 
									troupes arrivant vers 8 heures apparemment ! 
									Mais il est quand même nécessaire de courir 
									d’un point de vue à un autre car dès que le 
									soleil pointe son premier rayon, il monte 
									très vite au-dessus de l’horizon, et il 
									serait dommage de ne pas profiter d’un 
									maximum de point de vue. 
									L’entrée sur le site à l’aube reste un pur 
									moment extatique, loin d’être surfait, ce 
									lieu est une des places les plus magiques 
									qu’il m’est été donné de voir. Chaque 
									minute, chaque déplacement du soleil modifie 
									la couleur de la coupole, des minarets, du 
									marbre blanc.  |  |  
									|  | 
									Passant d’un blanc laiteux avant le lever du 
									soleil, à un jaune doré puis de nouveau au 
									blanc pur de la lumière directe. (C’est le 
									moment que choisit la foule pour arriver !). 
									De plus le Taj se reflète dans les bassins 
									créant ainsi une impression de mirage.
									Il est bien sûr inscrit par l'Unesco sur la 
									liste du Patrimoine Mondial. |  |  
									|  |  |  |  
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												Ensuite, je vais prendre un 
												petit déjeuner bien mérité et 
												j’enchaîne avec le Fort Rouge 
												d'Agra. Construit par Akbar 
												en 1565 majoritairement en grès 
												rouge, sa fonction militaire 
												initiale fut rapidement 
												abandonnée pour en faire un vrai 
												palais des merveilles. Certaines 
												parties sont en marbre décorées 
												d'incrustations de pietra dura. 
												Inscrit par l'Unesco sur la 
												liste du Patrimoine Mondial. 
												Après le Taj Mahal et Fatepur 
												Sikri, j’avoue que la visite est 
												un peu laborieuse et forcément 
												moins impressionnante mais il 
												vaut quand même le détour!  |  |  |  
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									|  |  |  | 
									Depuis hier, tout le monde me parle du « Baby 
									Taj », le mausolée d'Itimâd-ud-Daulâ, 
									qui est le tombeau de Mîrzâ Ghiyâs Beg, 
									beau-père de l'empereur Jahângîr. 
									Construit au début du XVIIe 
									siècle tout en marbre blanc et 
									antérieurement au Taj, il permit la mise au 
									point des techniques d'incrustation des 
									pierres précieuses dans le marbre, telles 
									que onyx, cornaline, jaspe, topaze ou 
									lapis-lazuli. 
									L'intérieur est éclairé au travers de 
									délicats jalis. 
									Ce sera le dernier site que j'aurai le temps 
									de visiter, nous rentrons tard sur Delhi et 
									demain il faut prendre l'avion de retour... |  |  
									|  |  |  |  
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									|  |  |  |  
									|  | 
									Ce voyage très varié au Rajasthan a 
									été riche en émotions. J'ai rencontré de 
									nombreuses tribus qui vivent encore comme 
									des nomades,
									
									des rajpoutes enturbannés, j'ai visité des 
									forteresses, des palais intimes, charmants 
									ou glorieux, des temples où la ferveur de 
									l’Inde se manifeste à nos yeux dans toute sa 
									démesure... j'ai croisé des princesses 
									drapées dans leur sari de couleurs 
									éclatantes... J'ai visité l'Inde éternelle! 
									Avec ce voyage, j'ai bien du additionner 
									quelques points positifs pour mon karma! |  |  
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									|  |  |  |  |  |  |